C’est l’hiver !
Enfoui en des profondeurs peu connu
Sommeille la force invicible
Dans les tripes de l’humanité
Un dû de toute éternité …
Quel mystère dés lors s’active
Pour que du sommeil engourdi
S’agite le souvenir
De qui l’on est au-delà de nos apparences limitées
Cette sagesse d’aimer tout ce qui est
Au sein même de son incarné
Quoi qu’ils nous faillent endurer …
Regagner sa liberté
Dans cette espace immaculé
Telle la neige blanche et scintillante
Des plus hauts sommets …
La sieste
Heure indécente
Ou je me couche
Dans l’intimité de ma peau …
Et déshabillé de « moi »
Les yeux clos
Je glisse ivre …
Relaxation extrême
Ou mon être se dilate
Dans de vastes plaines
D’ondulations infinies…
Douceur abyssale de silence
Et de présence simple …
Plus de ‘but’ ni de ‘faim ‘ !
Plus de début ni de fin !
Complétude joyeuse avec rien
Et rien d’autre que ça …
Ces veines
Vertigineuses perspectives
De courbes affranchies et voluptueuses
Je marche en toi pays de mon cœur
Dans cette intimité privilégiée
Au coule ma vie en Cévennes.
Je respire les effluves chaudes des pins
Qui par vagues m’enivrent et me chavirent
Vibration parfaite
De deux solitudes en communion.
Un énorme corbeau noir majestueux
Trône sur son faite
Il m’accorde de le l’admirer un peu…
Et d’un battement d’aile
Il s’élance glorieux
En parfait maitre des lieux
Contact sacré et pudique
Dans le silence du cœur
Chacun s’observe et se découvre
Dans sa singulière et profonde nature
Présence pure et brute
Ou rien ne se bouscule
Nous cheminons ainsi ensemble
Léger comme le vent
Fluide comme l’eau
Solide comme toi montagne que j’aime …
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